“8 jours dans le Vercors” de Gérard Schintu

Mardi 21 mai :

Ce matin pour notre premier jour, nous partons pour une boucle direction la Chapelle en Vercors. Les chevaux sont fringants, affriolés par ces grandes étendues herbeuses et la fraîcheur des températures. Nous craignons la météo pour cette semaine qui s’annonce capricieuse, mais on verra bien, on s’adaptera et partons précautionneusement avec des sacoches bien remplies.

Nous empruntons des pistes de ski de fond qui donnent à nos chevaux l’envie de s’élancer dans un beau galop, mais on va les ménager, nous partons pour 8 jours !

Nous baignons dans le vert sous toutes ses déclinaisons ponctué de points multicolores que sont les fleurs printanières, à foison. C’est magnifique, on se sent respirer, nos yeux s’écarquillent …bref nous savourons avec tous nos sens. Le midi, le soleil s’invite pour le pique nique !

Nous retournons par St Agnan et après avoir descendu, nous faisons une belle grimpette qui trempe bien nos loulous, pour revenir sur le plateau de Vassieux.

Au total ce jour 34 km et 750 m de dénivelé. Pour un premier jour c’est pas mal !

Aline ANFOSSI CONNES

Mercredi 22 mai :

Le deuxième jour sous le signe du soleil, la brume se dissipe doucement pendant que nous prenions le petit déjeuner. Gérard se prépare à nous emmener à Font D’Urle.
Le ravitaillement des sandwichs fait, nous allons chercher nos montures et commençons à seller. Le soleil est là, ce qui nous motive pour cette deuxième journée de randonnée.
Nous découvrons le chemin du Col de Font de Payanne avec la vue sur la vallée verdoyante et apaisante, en contre bas la vallée, et la vue sur Vassieux. La piste se dessine dans la montagne, direction Puy de Gagère, où nous arrivons en amont de Font D’Urle dans les pistes de ski de font. De beaux paysages s’offrent à nous, mais l’altitude et les courants d’air très frais nous rappellent que nous sommes en montagne. Nous déjeunons à la station, mais nous ne restons pas trop longtemps là pluie n’est pas loin.
Nous reprenons la route, direction le Col de la Chaud, suivi du village de la Mure où nous avons pris une petite averse juste avant d’arriver au ranch. La journée se termine avec le retour du soleil, nous nous sommes régalés.

Éloïse BARRACHINA


Jeudi 23 mai :
Après midi pluvieuse… Et culturelle : visite du musée de la Résistance à Vassieux.
Pendant la seconde guerre mondiale, le maquis du Vercors fut une importante base de la Résistance réfugiée dans le massif considéré comme une véritable forteresse naturelle.
Dès l’automne 1939, les infrastructures touristiques de la région mises à profit pour l’accueil de réfugiés.
Les Francs Tireurs et les Montagnards se consacrent à l’établissement de camps pour accueillir les réfractaires au départ en Allemagne.
Leur projet consiste en la création de corps francs, l’aménagement de terrains d’atterrissage clandestins, le stockage d’armes et d’explosifs et la défense des principaux points d’accès au plateau. Une seconde étape est envisagée dans le cadre d’une reconquête de la France par les Allies.
A partir du verrouillage des accès au plateau par la Résistance jusqu’à l’offensive allemande, le Vercors fonctionne comme une zone libérée, la « République libre du Vercors ».
Les premières attaques allemandes contre le Vercors ont lieu en janvier 1944.
Bientôt connu comme l’un des principaux centres de résistance du maquis, le village de Vassieux est l’objet en avril 1944, d’une première opération de répression, menée par la Milice française. Plusieurs fermes sont pillées et incendiées, des habitants sont torturés, déportés et ou fusillés.
Les Allemands décident en juillet 1944 de procéder à l’assaut contre le Vercors.
L’opération allemande qui a mobilisé près de 10 000 hommes a représenté la plus vaste entreprise menée en France contre la résistance.
Le dispositif français ne peut pas résister et les groupes de maquisards doivent se disperser dans l’attente de la Libération.


Patricia NICCOLI

Vendredi 24 mai :

En ce vendredi, un temps incertain est encore annoncé, mais le matin, c’est un beau soleil qui nous réchauffe lorsque nous préparons les chevaux. Nous partons donc gaiement vers les hauteurs à travers sous-bois frais et prairies luxuriantes, insouciants de l’orage qui se prépare. Les choses se gâtent lors de la pause déjeunée, que nous passons sur de magnifiques crêtes d’où nous profitons d’un panorama à couper le souffle dans presque toutes les directions. Du coup, nous pouvons voir les nuages noirs et la pluie balayer la vallée et se rapprocher inexorablement de nous, ce qui motive un départ hâtif dans l’idée de passer la plus haute crête avant que l’orage n’éclate. Peine perdue. Nous sommes encore bien exposés lorsqu’un éclair tout proche, suivi d’un coup de tonnerre qui fait sursauter les chevaux, annonce une grosse averse de pluie et surtout de grêle. Peu après, en voulant remonter en selle sur sa jument un peu affolée, Poupette se casse la binette et s’abime un genou. Patricia s’occupe de notre blessée, Pascal rafistole sa sangle, cassée lors de la collision avec la jument de Poupette, et nous repartons nous mettre à l’abri. Il était temps d’arriver : à peine les chevaux dessellés, c’est un véritable déluge qui s’abat sur nous, heureusement à l’abri maintenant, pendant un bon moment. Tandis que nous passons une soirée tranquille au gîte, le ciel se nettoie et les chevaux peuvent enfin profiter d’un repos et d’un repas bien mérités.

Maya SOUBEYRAN

Samedi 25 mai :

Une journée magnifique commence il est 8h tous les cavaliers commencent par un excellent petit déjeuner ensuite nous allons préparer nos chevaux pour partir voir le Col de Rousset.

Départ 9h ça y est nous sommes tous à cheval pour voir de magnifiques paysages …

Un soleil magnifique et des endroits magiques. Dans cet écrin isolé s’élève, en larges virages sinueux la route du Col de Rousset. En haut, les aiguilles de Chironne veillent sur un vaste ensemble de falaises qui s’étend jusqu’au But Sapiau. En bas, le village de Chamaloc semble veiller aux larges champs de lavandes qui l’entourent. Sitôt sortie de Die, la route commence à monter sur les bordures du petit défilé des gorges de la Comane. Ouvrez l’œil car il sera difficile de ne pas apercevoir un vautour en vol, surtout si vous vous offrez une première pause sur le site d’observation dédié, quelques minutes avant l’arrivée au village de Chamaloc. A partir de là, c’est l’ascension continue jusqu’au col avec ces 8 épingles. L’arrivée au Col de Rousset offre un véritable panorama sur les Diois et les Baronnies ainsi que sur la « proue » du Glandasse qui avance couvrant la vue vers l’Est. Le véritable enjeu historique de cette route a été, entre 1861 et 1866, le percement du tunnel qui devait permettre les échanges de commerce entre Die et le Vercors. Ces derniers s’étaient tournés naturellement vers le nord car la route des Grands Goulets était ouverte depuis 1854. On voit ici l’illustration des liens entre les routes du Vercors, car c’est bien le risque que le commerce se tourne définitivement vers le Royans et Grenoble qui active le projet de route du Col de Rousset.

Midi, on arrive en haut du col de Rousset pour un pique nique et une petite pause au soleil et nous repartons vers 14h. Sur le retour on a tous vu une chèvre coincée dans un arbre, donc on s’arrête pour la sauver en la décoinçant et l’amener jusqu’à sa bergerie pour la faire soigner, un bravo à Maya et Aline ainsi qu’à Lilian qui l’a portée jusqu’à la bergerie. Nous rentrerons au ranch vers 16h.

Cathy MORGANTI

Dimanche 26 mai :

Déjà notre dernier jour, le temps a passé comme un feu follet !

Gérard nous emmène sur les hauteurs du plateau par des chemins très diversifiés, nous passons par des forêts de hêtres avec leurs si jolis sous bois, des pistes forestières jusqu’aux alpages de Rolland, pics vertigineux, plateau fracturé qui domine la plaine du Diois, le Vercors Sud et au fond les majestueux hauts plateaux du Vercors Nord encore enneigés.

Une vue vertigineuse à 360°. Pique nique 5 étoiles, soleil et vue panoramique.

Un grand remerciement à l’organisation, notre guide Gérard, à tout le groupe soudé par le même élan d’aventure et d’amitié et à nos bons chevaux, sans eux nous n’aurions pas vécu cela !!

Aline ANFOSSI CONNES

Un grand merci à toute l’équipe de cavaliers pour leur bonne humeur, leur solidarité et leur bienveillance durant cette rando où nous avons parcouru 162 km sur 6 jours.

Merci également à notre Mr Météo Jérôme pour ses prévisions journalières ainsi qu’à notre ami Pascal pour son « petit café » matinal.

Et un GRAND merci à Gérard pour nous avoir guidés sans encombre dans ces paysages magnifiques.

Alain ARMILANO

Voici le lien pour voir l’album et les belles photos prises par : Cathy, Eloïse, Maya, Lilian et Pascal